poètes de tuvirets
Poésie kabyle d'antan
Ali ou Amrouche des Ait meddour
( Atricle inspiré de l'ouvrage de M'hamed Djellaoui : poésie kabyle d'antan )
La poésie berbère d'antan bien qu'elle avait éxisté,n'a pas connu l'essor qu'elle méritait en raison de l'absence d'écriture.les quelques poèmes connus ont été rédigés dans des langues qui n'étaient pas les leurs.
la langue berbère quoique connue,a toujours été marginalisée par l'occupant des siècles durant.
même sous la numidie de massinissa,la langue utilisée était celle des romains et toutes les oeuvres écrites en ces temps,sont celles d'auteurs berbères ayant une culture latine. La langue berbère n'a pu s'épanouir pour avoir sa place de choix dans l'administration et dans toute la vie socio-culturelle et scientifique.
La personnalité d'un peuple est véhiculée par sa culture sous toutes ses formes, il se trouve que la poésie était un trait d'union des kabyles d'antan puisqu'elle constituait le moyen de communication privilégié entre les populations.la poésie a servi de fil conducteur pour l'exécution de tous les travaux domestiques, les aèdes stimulaient les guerriers en partance à la bataille avec des narrations de poèmes louant leurs force et courage.
La poésie est un élément de base pour tout chant qu'il soit de fêtes,de cérémonies funèbres, d'une naissance, du départ d'un être cher,mais aussi du retour de l'enfant prodige et bien entendu de tayri (amour).
Pour vénérer dieu et son prophète, les vieux chantaient des airs religieux à base de poèmes qui nous sont parvenus jusqu'à nos jours.
C'est vrai, que notre culture a souffert de l'absence de transcription, il y a peu d'archives consacrées à la poésie, cependant, l'oralité a joué un rôle important dans la sauvegarde de notre patrimoine culturel pour peu que les spécialistes fassent un travail de transcription du peu qui reste avant qu'il ne soit trop tard.
De grands travaux ont été réalisés par des missionnaires et des militaires français justes après la colonisation française de 1830, d'autres sont l'oeuvre d'algériens comme Boulifa, chaker, Mammeri, feraoune et beaucoup d'autres parmi lesquels on peut citer Djellaoui qui réalisa un excellent travail de retranscription d'anciens poèmes kabyles rapportés dans l'ouvrage de hanoutau de 1867.
Dans ce précieux ouvrage, on retrouve de très beaux poèmes de plusieurs poètes de
Remarque : Quelques extraits de ce poème ont été interprétés par Idir et Djaffar Ait menguellet.
Voici un des poèmes d'Ali ou Amrouche
des Ait Meddour :
el hemra n tidert
eççehd n tehdert
mi dudragh fadma
çekragh tameziant
tughal id tezmert.
eççehd net rehlit
win tezda tzizwit
çekragh sut wurar
errehba n tghallin
tzra net sukwrin
esser neddunit.
awaliw mefruz
at devâgh kifaç
a lehrir uvrin
azegza l-leriaç
çekragh sut vejxix
ajudi l -lesrar
ma lent da negh ulaç
awaliw meçvuh
mi tevdigh meryuh
sut hend u yehya
ljawi qettren
yets dawin lejruh.
allah a melxir
amzun du rtezrid
am tagust tarqaqt
am lqed uçhid
am yimi zemmen
taâebbut tuççitt
kem am lezzayer
dayla n bu texritt.
i wasmi âzizt n nefxa
tidma am tazart di s-suk
aqervuç yuggew serxa
ufrin di r-rehva maâçuq
tura mi tefsed ssenâa
tin yekren tevdu lexruq.
nek yidem am tezra laâqiq
tisri ger yidem tedress
sligh yulits u âmliq
yetsi u mulav iteqqes
lvaz yesgaj u jaghigh
yefnayi swad at names.
yetsru wul had ur tiwit
ammin fi yedra lvattel
am u ferruj gher tissit
yengha u seggad su xatel
tazegwaght en tewjayin
terrid iyi faregh çghwel.
lhemra yekrez u çerqi
di luda zdat at yennur
ikerzits deg lyali
tebwed sa nevdu teqqur
juhra dedhev imreççi
fadma tsi tvirt nessur.
izimer avuçhid neççih
yeksen ituveâ yemmas
açerqi i kerzen taghlit
yehreç yetça di nesnas
mi d âdda tudras i titt
yehsa lmuâud tenna yas.
am teçrad tsi vernas
taxjayt amzun di felfel
a fdam m wemzur arras
u ram skidegh lemtel
tibbuçin im tsifires
nagh da teffah nat îdel.
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